À qui vendre ses porcs bio ?
Le mode de commercialisation des porcs bio dépend du choix de l’éleveur. Certains préfèrent vendre en circuit long, par l’intermédiaire de leurs groupements de producteurs qui se chargent alors de l’enlèvement des porcs vers l’abattoir. D’autres s’orientent vers le circuit-court en amenant eux-mêmes leurs porcs à l’abattoir pour ensuite les vendre sous forme de colis de viande ou via une boucherie à la ferme. Certains éleveurs combinent les deux circuits de commercialisation.
Les débouchés du porc bio en circuit long
En production biologique, la commercialisation des porcs est majoritairement réalisée en circuit long via les groupements de producteurs. Ces opérateurs peuvent être 100 % bio ou vendre aussi des porcs issus de la filière conventionnelle. Le prix du porc bio pour les structures 100 % bio est négocié annuellement entre les éleveurs, le groupement, l’abattoir et les transformateurs. Les groupements conventionnels, eux, proposent généralement une contractualisation aux éleveurs pour une durée de 8 à 10 ans. Déconnecté du Marché du Porc Breton (MPB), le prix du porc bio est alors indexé sur celui de l’aliment bio. La vente des porcs bio en circuit long (filière longue) a plusieurs avantages pour l’éleveur :
- Vente des porcs assurée
- Contractualisation possible
- Prix garanti
- Appui technique du groupement
Néanmoins, dans un contexte économique plus difficile, la vente des porcs bio est dépendante du marché, de l’offre et de la demande des consommateurs.
Les débouchés du porc bio en circuit-court (vente directe)
La commercialisation des porcs en circuits-courts peut concerner la totalité de la production de l’éleveur, ou un pourcentage variable de celle-ci avec une transformation du porc plus ou moins importante. Les activités de transport à l’abattoir, d’abattage et de découpe peuvent être sous-traitées à un prestataire extérieur ou à un tâcheron. Les éleveurs peuvent aussi déléguer le conditionnement du porc (mise en barquettes ou sous vide des différents produits proposés à la vente : côtelettes, jambons, saucisses…). La commercialisation des porcs est assurée par les éleveurs, directement à la ferme et/ou sur les marchés. La vente directe représente 7,4% des volumes commercialisés en 2019 (Interbev, 2020).
La vente directe a au moins deux avantages importants mis en avant par les éleveurs : une relation directe avec le consommateur et un prix de vente du porc plus élevé qu’en filière longue. Cependant, ce travail de commercialisation est gourmand en temps de travail. De nouvelles compétences sont nécessaires. La commercialisation des porcs est un deuxième métier en plus de celui d’éleveur.