En plein-air ou en bâtiment…Chacun de ces modes de logement possède ses points forts et ses points de vigilance. Par exemple, la création d’un élevage en plein-air n’est techniquement pas possible partout (conditions de sol et de météo notamment). En bâtiment, la construction à neuf engendre des investissements élevés tandis que l’aménagement de bâtiments doit être bien réfléchi.
Selon un état des lieux réalisé par l’ITAB en 2018, les places de truies en France sont réparties à parts égales entre chacun des deux systèmes. Le post-sevrage et l’engraissement sont très majoritairement réalisés en bâtiment. En 2020, les créations d’élevages bio avec du naissage se font principalement en bâtiment, et ce pour l’ensemble de l’élevage, pour l’atelier naissage et l’atelier post-sevrage-engraissement. Les tailles d’élevage augmentent entraînant une mécanisation, voire une automatisation plus importante de certaines tâches (alimentation, paillage…). L’objectif étant de diminuer le temps et la pénibilité du travail en élevage de porcs biologiques.
Les modes de logement du porc en agriculture bio
Du plein-air vers le bâtiment et vice-versa
Orienter son élevage vers un système plein-air, en bâtiment ou bien mixte relève du choix de l’éleveur, de sa stratégie et des opportunités qui s’offrent à lui. Celui-ci peut passer son élevage d’un atelier naissage en plein-air à un naissage en bâtiment ou bien encore passer d’un atelier naisseur à un atelier naisseur-engraisseur ou bien de post-sevreur-engraisseur à naisseur-engraisseur. Rien n’est figé, mais la ligne directive doit rester la pérennité de l’exploitation.
Il n’existe pas de taille d’élevage idéale en bio. En fonction des caractéristiques de l’exploitation (surfaces disponibles, droit à produire…), de la disponibilité en main d’œuvre, du marché ou bien encore de la capacité d’investissement, certains éleveurs désirent augmenter leur taille d’élevage pour embaucher un salarié et ainsi gagner en confort de vie. A l’inverse, d’autres diminuent leur nombre de truies pour s’orienter vers un autre circuit de distribution et se lancer dans l’aventure de la transformation et de la vente directe par exemple. Dans tous les cas, ces changements impactent la cohérence des bâtiments, la conduite en bandes du troupeau, les besoins alimentaires (et l’autonomie qui va avec) et bien d’autres critères.
Pour étudier la faisabilité technico-économique de vos projets, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un conseiller expert en élevage de porc bio.