La gestion de la santé en élevage biologique s’appuie avant tout sur la prévention avec des actions sur l’environnement (sol, logement), sur l’alimentation et sur l’animal.
Appliquer les recommandations zootechniques
Les « fondamentaux » de l’élevage sont essentiels pour prévenir les problèmes de santé. On pense notamment à :
- la conduite en bandes,
- l’accès permanent à une eau de boisson de bonne qualité
- l’alimentation des animaux en termes d’accès et de couverture de leurs besoins nutritionnels.
- Le confort du logement (propreté, température, ventilation)
- l’hygiène des interventions
L’hygiène du logement pour réduire la pression sanitaire
Les locaux, les enclos, l’équipement et les ustensiles sont convenablement nettoyés et désinfectés pour prévenir toute infection croisée et le développement d’organismes vecteurs de maladies. Les excréments, l’urine et la nourriture non consommée ou dispersée sont enlevés aussi souvent que nécessaire pour réduire au maximum les odeurs et éviter d’attirer des insectes ou des rongeurs. Le nettoyage s’effectue uniquement avec les produits homologués et listés en annexe VII du règlement CE n° 889/2008.
Le paillage des cases, le nettoyage et la désinfection font partie de la conduite de l’élevage. Un paillage généreux est en général fait à l’entrée des animaux, pour leur confort, puis l’ajout de paille est fait en fonction de l’état de la litière. Il est recommandé de curer, laver et désinfecter systématiquement après chaque bande, pour chaque stade. En plein air, les litières des cabanes sont retirées, le nettoyage des nourrisseurs et des abreuvoirs est conseillé, sans oublier la rotation des parcours tous les 2 ans.
Appliquer le plan de vaccination
Certaines affections (leptospirose, streptococcie à S suis2, rouget) peuvent contaminer l’espèce humaine. Le plan de vaccination des reproducteurs et des porcs de l’élevage est réalisé avec le vétérinaire de l’élevage. Les vaccins (rouget et parvovirus) sont couramment administrés aux cochettes de renouvellement, aux truies, sans oublier le ou les verrats.
On veillera à :
• Utiliser des aiguilles neuves à usage unique (1 aiguille = 1 truie).
• Profiter des moments de rassemblement des animaux pour réaliser ces interventions (repas, parcs de contention…).
Gérer le parasitisme
Les infestations par les parasites peuvent affecter le bien-être animal en induisant des lésions des organes digestifs et respiratoires. Ils dégradent également les performances économiques de l’élevage, notamment via l’augmentation de l’indice de consommation…
Le plan de déparasitage sera prescrit par le vétérinaire pour l’ensemble des porcs de l’élevage : les truies, les cochettes sans oublier le ou les verrats, les porcelets en post-sevrage et les porcs en engraissement. A noter : les traitements antiparasitaires ne sont pas comptabilisés dans le nombre limité de traitements allopathiques. Ils sont administrables si nécessaire mais uniquement après constatation d’un problème sanitaire avéré sur un ou plusieurs individus ciblés.
Le nettoyage et la désinfection des bâtiments sont des leviers importants pour lutter contre les parasites de l’estomac ou des intestins. En plein air, la rotation des parcelles et le maintien des points d’alimentation et d’eau propres sont essentiels dans la gestion du parasitisme
3 grandes familles de parasites :
Coccidioses : ce sont des diarrhées atteignant les porcelets âgés d’une semaine ou plus. Il est très difficile de se débarrasser des ookystes (œuf enkysté, agent de transmission de la coccidiose), aussi l’hygiène doit-elle être très rigoureuse.
Parasitisme externe : on pense à la gale sarcoptique et aux poux qui vont engendrer des lésions sur la peau.
Parasitisme interne : les risques d’affections parasitaires par des parasites intestinaux sont importants. A défaut de les éliminer, il faut les maintenir à un faible niveau.